Nullité des décisions en droit des sociétés : du nouveau !

22 mai 2025

Juridique

Nullité des décisions en droit des sociétés : du nouveau !

Dans une société, lorsque des actes ou des délibérations sont pris en violation de certaines règles légales ou statutaires, ils sont susceptibles d’être annulés par un juge. À ce titre, pour renforcer la sécurité juridique de la constitution des sociétés ainsi que celle de leurs actes et délibérations, les pouvoirs publics, par le biais d’une ordonnance du 12 mars 2025, ont clarifié et simplifié en profondeur les règles qui encadrent les nullités.

Précision : ces nouvelles règles entreront en vigueur le 1er octobre prochain.

Voici les principales nouveautés qui méritent d’être signalées.

Renforcement du contrôle du juge

D’abord, le prononcé de la nullité d’une décision sera très encadré. Ainsi, sauf disposition contraire, la nullité d’une décision prise dans une société ne pourra être prononcée par un juge que si les trois conditions suivantes sont réunies :
– la personne qui demande la nullité de la décision justifie d’une atteinte à ses intérêts résultant de la violation de la règle invoquée ;
– l’irrégularité invoquée a eu une influence sur le sens de la décision ;
– les conséquences de la nullité de la décision pour l’intérêt social de la société ne sont pas excessives au regard de l’atteinte à cet intérêt social.

Limitation des nullités en cascade

Ensuite, les nullités en cascade, qui peuvent emporter des conséquences graves pour la société, seront limitées. Ainsi, d’une part, la nullité de la nomination ou du maintien d’un organe (président, directeur général…) ou d’un membre d’un organe collégial de la société (membre du conseil d’administration…) n’entraînera plus la nullité des décisions prises par celui-ci.

Et d’autre part, lorsque la rétroactivité de la nullité d’une décision sera de nature à produire des effets manifestement excessifs pour l’intérêt de la société, les effets de cette nullité pourront être différés par le juge.

Réduction du délai de prescription

Enfin, le délai de la prescription pour demander la nullité d’une décision en droit des sociétés sera réduit de trois à deux ans.


Ordonnance n° 2025-229 du 12 mars 2025, JO du 13

© Les Echos Publishing 2025 – Crédit photo © Media Raw Stock

Nos autres actualités

L’activité partielle de longue durée rebond

22 mai 2025

Social

L’activité partielle de longue durée rebond

Par Les Echos

Accidents du travail : comment réagir ?

22 mai 2025

Social

Accidents du travail : comment réagir ?

Par Les Echos

Activité partielle de longue durée rebond

21 mai 2025

Le Guide du Chef d'Entreprise

Activité partielle de longue durée rebond

Par Les Echos

Vous souhaitez rester informé des avancées de la comptabilité ?

Inscrivez-vous à notre newsletter

« * » indique les champs nécessaires

En soumettant ce formulaire, j’accepte que mes informations saisies soient traitées par Wagner & Associés dans le cadre de sa politique de protection des données personnelles.